Hors-série N°2 : " Six femmes d'exception "

Pour aiguiser notre réflexion dans la période de crise que nous traversons, crise sanitaire, politique, économique, sociale…, il ne semble pas inutile de se référer à l’exemple et à l’exemplarité de ces six femmes, toutes initiées à la Franc-Maçonnerie au DROIT HUMAIN, à des époques diverses, dans diverses régions de France et qui ont su, chacune à leur manière, faire
front, faire face à des crises bien différentes sinon aussi graves, que celle que nous traversons aujourd’hui.
Louise Koppe (1846-1900) à Paris, marquée par la tragédie sanglante de la Commune, militante féministe, journaliste, une des seize fondatrices historiques de la première Loge mixte Le DROIT HUMAIN.

Marie Rolland (1873-1947), qui combat l’illettrisme en Bretagne, qui s’implique dans l’effort de modernisation de sa région, et rejoint plus tard
la Résistance, fondatrice de la première Loge du DROIT HUMAIN implantée en Bretagne.

Madeleine Steen (1884-1975), dans le Nord, institutrice laïque, syndicaliste, puis résistante, dont l’engagement maçonnique sans faille au DROIT
HUMAIN couvre 75 années.

Aimée-Marie Lallement (1898-1988), Région Grand-Est, militante associative, féministe, résistante reconnue « Juste parmi les nations »… Et double championne du monde d’athlétisme ! Initiée au DROIT HUMAIN à Reims après l’Occupation, quand les Obédiences maçonniques reprennent difficilement leur activité.

Marguerite Boeuf (1906-1968), en Savoie, institutrice laïque, puis résistante elle aussi, qui anime un organisme clandestin venant en aide aux familles de prisonniers, déportés et fusillés, et première femme initiée dans le département des Hautes-Alpes.

Elise Rouet (1918-1998), grande figure de la Résistance dans le Sud-Ouest, qui « fait passer » en Espagne juifs et personnes recherchées par la Gestapo, très attachée à la démarche philosophique du Droit Humain, dont elle gravira tous les échelons de la pyramide initiatique.

Ces figures magnifiques, ces six femmes Francs-Maçons ont pratiqué tout au long de leur existence leur idéal social et leur idéal maçonnique et ne les ont jamais dissociés.
Elles ont appliqué avec constance la devise : « Fais ce que dois, advienne que pourra », devise encore et plus que jamais d’actualité…